vendredi 31 juillet 2009

Ca y est les livres sont imprimés!!

Demain la journée du Bénin. ca va être chouette de se replonger un peu dans la culture de ce pays. Nous aurons un stand pour vendre nos livres et présenter le projet.
biz
Cerise et Jessica

De retour en France

Mercredi 29 juillet à 15h16
Nous voilà revenues en France. Le séjour est terminé. ca nous fait tout bizarre de retrouver la ville de Montpellier, les rues toute propres sans marchands aux bords des routes, surtout que la ville est vide car les étudiants et les montpellierrains sont en vacances. A l'aéroport de Cotonou panne d'informatique. Nous avons eu un retard de 1h, de quoi rater la correspondance pour Montpellier, ce qui finalement n'était pas si mal car nous avons ainsi eu le temps de nous organiser pour savoir qui viendrait nous chercher à l'aéroport.
A l'arrivée une des valises manquait. Antoine lui était bien là pour nous acceuilir, même s'il ne nous n'a pas souhaité "bonne arrivée" comme les Béninois l'auraient fait. En fait ils n'ont pas chargé la valise dans l'avion donc elle devrait arriver ce soir. Enfin nous sommes rentrées et nous avons rangé ce que nous avons récupéré de bagages.
Hier la journée a passé vite. Nous avons fait les sacs, le ménage puis Cerise a passé 5 heures chez le coiffeur pour se faire retresser les cheveux. De quoi avoir mal aux fesses car le salon de coiffure est très rudimentaire et Cerise était assise sur un petit banc pendant que trois femmes lui tressaient les cheveux. Jessica est allée se promener avec Eric qui nous a offert des cocos vertes qu'il nous a coupées. Nos dernières cocos vertes du séjour. un délice! Ensuite nous avons retrouvé Hermann. Il était 16h, heureusement qu'il avait dit qu'il venait à 14h. Oui, les Bénnois ne sont pas réputés pour leur ponctualité. Nous avons fait une promenade vers un lac. Il y avait plein d'enfants qui jouaient, nous avons gravé les images dans nos mémoires, mangé les dernières patates douces avant de prendre la voiture avec Bonaventure pour l'aéroport; Will nous a d'ailleurs dit que les hommes ne doivent pas abuser des patates douces et que même beaucoup de Béninois n'en mangent pas ou très peu.
Demain nous avons beaucoup de travail en vue car il faut réimprimer les livres des enfants. Après demain c'est déjà la fête du Bénin et si nous voulons en vendre ça sera le bon moment. Ce sera aussi l'occasion de rencontrer les Béninois de Montpellier et de partager notre expérience toute récente. Nous parlerons du projet et réitérerons notre invitation pour le spectacle du 20 octobre.
biz
Cerise et Jessica

lundi 27 juillet 2009

C'est la fin :-(

Lundi 27 juillet à 23h28:
Nous avons fini le projet côté afrique. Ce soir c'était le spectacle des enfants après une longue journée de préparation. Ce matin, les enfants ont écrit des cartes pour les enfants français. Puis nous avons distribué les rôles pour le spectacle et organisé le déroulement de celui-ci: présentateurs, intervenants (contes, danse, chant, poème). Cerise a donné le dernier cours d'informatique pendant que Jessica et Hermann finissaient avec les enfants. Cerise a été dans un un cyber café avec le directeur pour lui apprendre à consulter ses mails, à écrire des mails, gérer le carnet d'adresse, utiliser internet explorer dans les grandes lignes, commencer à naviguer sur le net, consulter notre blog. Au pas de course ils sont revenus à l'école. Il était déjà 14h et nous avions rendez vous avec les enfants à 15h pour terminer la préparation du spectacle. Nous devions faire des courses du coup nous ne sommes pas rentrées manger. Nous nous sommes fait des sandwich avec ce qu'on a trouvé à l'épicerie. Retour à l'école où nous avons avalé notre pic nique. Installation de la salle, du matériel. Répétition de la trame du spectacle. Les parents sont arrivés ainsi que nos invités. Les enfants étaient contents. Tout s'est bien passé. Les parents, le directeur, tout le monde était content. Nous remercions le directeur de nous avoir acceuillies dans son école, Will et Elvire de nous avoir aidées dans le projet avec leur ONG, Hermann d'avoir travaillé quotidiennement avec nous et Pulchérie et Bonaventure Agossa de nous avoir acceuillies et hébergées chez eux. Nous avons offert à chacun un exemplaire du livre "Poucette dans la brousse", conte que les enfants ont adapté pour en faire un court métrage. Nous avons reçu des cadeaux de la part du directeur et de sa femme qui nous ont remerciées pour notre travail et notre implication. La grand mère d'Adam et Awa nous a aussi fait un cadeau. Nous étions très touchées. Les enfants ne voulaient pas qu'on parte demain. Nous avons fini la représentation par un partage convivial de boissons et de gateaux. Jessica s'est mise au feu au charbon pour faire griller les shamalows que nous avions ramené de France. Petits et grands se sont presque battus pour pouvoir en manger le plus possible. Dommage que tout doive avoir une fin et que ce spectacle marque la cloture du projet côté afrique. Reste encore toute la partie du travail en France à notre retour avec les enfants de l'école Heidelberg que nous retrouverons avec joie pour leur raconter tout ça de vive voix. Et peut être que cette aventure aura une suite, qui sait?
Nous prenons l'avion demain mardi 28 au soir et arrivons mercredi 29 au matin à Montpellier vers 10h. S'il y a des candidats pour venir nous chercher, ce serait génial.
Nous n'écrirons plus sur ce blog avant notre retour en France. Beaucoup de choses à finir demain. Cerise va chez le coiffeur le matin refaire ses tresses. Et il faut commencer les bagages. Nous vous donnons des nouvelles dès notre arrivée. Merci à tous pour votre suivi régulier et nous reprendrons le cours du blog en France. Nous espérons vous avoir fait partager la beauté de l'Afrique ainsi que notre joie et notre implication dans ce projet.
biz à tous
Cerise et Jessica

dimanche 26 juillet 2009

Dimanche 26 juillet à 21h06:
Nous reprenons le récit après cette interruption. Nous6: revenons de la messe. A croire que Dieu a réparé le réseau internet! Nous voulions voir si les messes béninoises étaient différentes des messes françaises car on nous avait dit que les gens dansaient et chantaient. En fait il n'y a pas trop de différence sauf que nous avons été impressionnées par le monde qu'il y avait. L'église était pleine et tout le monde chantait. Ils étaient dans leur belle tenue africaine, de toutes les couleurs, très élégants. Nous avons vu des voisins.
Vendredi soir nous sommes sorties avec Hermann, Eric, Israel et Gaetan. Nous avons vu la place Lénine de nuit (non! c'est pas la place du révolutionnaire russe). Des gens de tout âge sont allongés sur la place et discutent. En fait, leurs places publiques sont des grands ronds points. Nous voulions manger quelque chose et avons fini dans un petit restaurant où nous avons mangé du poulet avec des frites. Pas original mais bon. La soirée était agréable.
Samedi nous avons fait la grasse matinée, ce qui nous a fait du bien car ça faisait deux semaines qu'on n'avait pas pu dormir le matin. Nous nous sommes reposées puis Jessica est allée chez le coiffeur. Elle a refait ses tresses de la même façon. Cerise a imprimé les petits li
vres pour les enfants béninois. Il faudra imprimer les autres en France. Jessica s'est occupée pendant ce temps du montage et de la bande son. Aujourd'hui nous avons continué le travail sur la bande son (bruitages et musiques du film) avec la guitare et le synthétiseur.

Ce matin nous sommes allées à la répétition d'Hermann. Nous avons revu le directeur de la compagnie de théâtre qui a renouvelé son souhait d'établir un échange avec la compagnie de Cerise. Nous sommes ensuite allées au marché artisanal une seconde fois car c'était juste à côté. Cette fois-ci nous avons acheté et nous n'avons pas fait
semblant: colliers, carnets, balafon et djembé. Beaucoup de beaux souvenirs. Nous avons dépensé tous nos sous mais nous sommes contentes. Hermann nous a bien aidées à négocier et lui et sa fille ont fait preuve comme à leur habitude d'une grande patience, car il faut en avoir avec nous surtout quand on achète des choses lol.
Demain à 17h c'est le spectacle de fin de projet à l'école les Albatros, quartier Jack. Peut être nous ferons un trio Hermann et nous (guitare, djembé, balafon)
A demain pour plus de détails.
Biz
Cerise et Jessica

Relooking africain 2ème partie

A la suite d'une panne informatique du réseau internet, nous publions aujourd'hui ce message écrit avant hier.

Vendredi 24 juillet à 19h17:
On vous avait annoncé le relooking première partie, voici la tant attendue deuxième partie!!! Voici nos costumes tout juste sortis de chez la couturière.


Comme vous pouvez voir sur la photo, Cerise revient de chez le coiffeur. Elle s'est faite refaire de nouvelles tresses et ça la change encore.


Trois semaines de passées depuis notre arrivée! Le temps passe vite!!! Nous avons fini le tournage aujourd'hui. Reste à finir le montage. Jessica a du boulot :-) Nous devons encore filmer la ville de Cotonou pour faire le reportage. Peut être ce soir nous sortons boire un verre avec nos amis. Ce week end nous pensons rester à Cotonou. Il y a encore tant de choses à faire! Et puis nous souhaitons acheter quelques petites choses avant notre retour. En tout cas nous avons déjà nos surprises pour nos mamans. Nous avons trouvé notre tissu pour décorer chez nous. Et oui ce n'est pas structurant mais le décoratif ça compte aussi :-) Lundi dernier jour avec les enfants, dernier cours d'informatique avec le directeur. Aujourd'hui nous avons fini avec excel. Lundi, nous ferons un cours internet avec l'utilisation d'internet explorer et de la boîte mail. L'apprentissage se fait petit à petit. Et puis tout le travail se cloturera par le spectacle de lundi à 17h! nous espérons qu'il y ait du monde et que les enfants soient contents. Nous avons fait la distribution de vêtements aujourd'hui. Les enfants étaient contents. Ils ont fait les essayages et sont rentrés tous contents chez eux. Merci à tous ceux qui ont fait des dons, vous avez fait des heureux. A bientôt sur le blog biz

jeudi 23 juillet 2009

Silence on tourne!

"Silence plateau! Moteur demandé! Lumière! Action!" Hermann vérifie que tout le monde se tait, Cerise s'occupe de la mise en scène et Jessica filme. Hermann réexplique aux enfants s'ils n'ont pas compris ce qu'a demandé Cerise. Il s'occupe aussi du tam tam pour la bande musicale du cours métrage. Nous formons une équipe efficace.

Aujourd'hui après les répétitions nous sommes allés dans la maison de Reine et de sa soeur Larissa pour filmer les scènes qui se passent dans la maison du sorcier. Néré notre sorcier était là aujourd'hui. Ouf! Il est revenu pile le jour où on tournait ses scènes. Nous avons travaillé un peu aussi devant la maison de Awa et Adam. C'était un peu le stress car il y avait beaucoup de scènes à tourner et comme on va faire des petits effets spéciaux on avait besoin de tout finir aujourd'hui sinon le risque était de tout rater. On va voir ce que ça donne au montage. Nous espérons que ça fonctionnera.


Le cours d'informatique se poursuit: création de tableau sous word, insertion d'une image et premiers pas sur excel.

Ici on voit la maison de Adam et Awa avec les enfants avant le tournage. Ils sont en train de boire de l'eau (comme le veut la tradition pour acceuillir ceux qui viennent d'arriver). Les gens ici souhaitent toujours la bienvenue à ceux qui arrivent en disant "bonne arrivée!!"


mercredi 22 juillet 2009

J'attends que ma poule finisse de pondre son oeuf

Eric nous a sorti cette excuse pour dire qu'il n'était pas encore prêt. On a bien ri. C'est pas en France qu'on entendrait ça. on s'est imaginé Eric en train d'attendre les oeufs. Jessica le voyait face à la poule les bras croisés et a même eu peur qu'il annule sa venue! Elle s'est demandée combien de temps met une poule à pondre.Cerise l'imaginait les mains tendues sous le derrière de la poule. En réalité c'était une blague. Eric n'a pas de poules. Nous on n'avait pas compris que c'était une blague car il y a plein de poules dans les rues, alors on s'est dit pourquoi pas. Comme dirait la grand mère de Cerise "pour s'étonner de rien faut s'attendre à tout". A croire qu'on s'attend à tout ici.

Encore une journée bien remplie

Mercredi 22 juillet à 22h01:

Voic
i le directeur de l'école Les Albatros à Cotonou, Martien Ahissou, qui a d'ailleurs fondé l'école. Il est le père de Jehovanie, une des filles du groupe. Nous avons rencontré aujourd'hui sa femme.




Sur la photo de gauche vous pouvez voir Adam et Awa en train de répéter leur texte.


Ce matin après les exercices théâtraux habituels et la répétition, nous nous sommes rendus dans la maison d'Adam et Awa pour filmer quelques scènes. eur famille a voulu nous souhaiter la bienvenue en nous offrant de l'eau. Nous avons du nous asseoir et réfléchissions à la réaction à adopter pour ne pas vexer les gens tout en préservant notre santé quand Hermann nous a dit qu'il allait boire l'eau à notre place et nous a ainsi sauvé la vie, du moins nous a épargné du temps passé sur la cuvette des toilettes :-) Cerise a dû rentrer en avance pour pouvoir assurer le cours d'informatique à l'heure pendant que Jessica et Hermann finissaient le tournage. En arrivant à l'école quelle ne fut pas notre surprise d'être acceullies avec des cocos vertes! il faisait chaud, nous avions oublié notre gourde à la maison. Quel bonheur de pouvoir ainsi se rafraichir. Cerise a continué avec l'informatique avec Word. Ils commencent à assimiler certaines choses même si c'est encore un peu laborieux. Demain nous allons voir comment créer des tableaux à partir de word et d'excel.

Sur cette photo on voit les enfants pendant la pause en train de jouer dans la cour de l'école enfin délaissée par la pluie.


Cet après midi nous avons été avec Eric voir Hermann qui nous avait invitées pour un récital de poésies qui était en fait un spectacle de chant en play back par des lycéens. Bon c'était bien de le voir dire son poème même si ce n'était pas le type de spectacle auquel on s'attendait. Il y avait un présentateur qui criait dans son micro et nous a bien cassé les oreilles. Il nous a présentées au public comme "des invitées de marque, des africaines de l'étranger, ayant parcouru de 6000 kilomètres pour venir, traversé l'océan et venant probablement de Paris". Il voulait nous parler à la fin du spectacle mais comme on est parties avant... Tout le monde nous regardait et nous avons été aplaudies plusieurs fois pendant la soirée pour le simple fait d'être blanche. C'est vrai qu'on est un spectacle à nous seule. Cerise ne sait pas pourquoi elle prend des cours de théâtre finalement puisqu'il suffit ici de sortir dans la rue pour monter un spectacle.
Biz à tous et à demain.


Cerise et Jessica



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mardi 21 juillet 2009

Une journée bien remplie

Ce matin, après les exercices théâtraux et les répétitions, nous avons filmé une des scènes de "Poucette dans la brousse". Le tournage a eu lieu à l'extérieur de l'école. Hermann et Jessica y sont allés avec la troupe et Cerise est restée à l'école pour assurer la formation informatique. Le directeur et un des maîtres y ont assisté. Le cours portait sur l'utilisation de Word ( traitement de texte, police, mise en forme). Ils ont aussi appris comment ouvrir, enregistrer un fichier, créer un nouveau document. Ils étaient heureux d'avoir appris et voulaient même que la formation continue durant 3 semaines!! Mais le billet d'avion est déjà pris... Le reste des cours de la semaine leur sera profitable (exploitation d'excel, de power point, utilisation d'internet et de la boite e mail). Cerise a proposé que les personnes ayant suivi les cours soient responsables informatique dans leur établissement et assurent la formation aux autres enseignants demandeurs.
Toutefois seule la pratique leur permettra de progresser. Nous sommes toujours en quête de budget pour pouvoir financer un ordinateur pour l'école. La vente des livres réalisés par les enfants en France et au Bénin nous le permettra peut être. Si vous avez un ordinateur portable à vendre à bas prix ou (encore mieux!!) à donner, même s'il n'est pas à la pointe de la technologie, n'hésitez pas à nous contacterà l'adresse suivante: cerise.jess@yahoo.fr.
Cette après midi, après une petite heure à travailler sur les séquences du matin, nous avions rendez vous avec notre ami Israel. Il est venu nous chercher et nous avons parcouru la ville tous les trois sur son scooter. Nous avons été au centre artisanal puis nous sommes passés devant un lycée qui affichait les résultats du bac. Nous avons croisé notre ami Gaétan qui attendait ses résultats. Il a été admis mais ne connaissait pas sa mention. Quand on l'a croisé, il a tout laissé tomber pour nous accompagner dans la découverte de Cotonou. Nous avons vu la place des matyrs et la place Lénine.
C'était une bonne après midi. Nous croisons les doigts pour Gaétan et nous reverrons nos amis jeudi pour la suite de la visite de la ville.
A demain pour de nouvelles aventures

lundi 20 juillet 2009

On a commencé à filmer

Ca y est, on a commencé à filmer "Poucette dans la brousse". C'est parti pour le tournage. Aujourd'hui nous avons filmé les scènes qui se déroulent dans la classe. On a transformé la classe en maison de grand mère dans laquelle les enfants sont réunis et écoutent l'histoire de leur grand mère. Rachelle joue le rôle de la grand mère. Elle a mis de la poudre blanche dans ses cheveux pour donner l'impression qu'elle a des cheveux blancs. On a tourné aussi la fin du film. Jessica a fait déjà une partie du montage.
Juste après le travail avec les enfants, premier cours d'informatique pour les maîtres. Aujourd'hui seul le directeur était présent mais demain deux autres maîtres devraient venir. On a révisé les bases de l'informatique: fichier, dossier, logiciel, fenêtre, icône, bureau, barre des tâches, menus, menus démarrer, ... Le directeur a l'air content. Il nous a dit que ça correspondait à ses attentes. Nous avons un peu montré quelle peut être l'exploitation pédagogique de l'ordinateur mais nous reviendrons dessus dans la semaine.
Nous avons donné à l'école une partie des livres d'école primaire que Stéphanie Bidon, institutrice à l'école Heidelberg à Montpellier (France) avait réunis. Nous amenons les choses peu à peu car il faut les porter en zem et ce n'est qu'une moto tout de même.
Demain nous emmenons les élèves à l'extérieur pour filmer. Nous vous raconterons.
A demain.
biz
cerise et jessica

dimanche 19 juillet 2009

Dimanche : Ganvié


Arrivées à Calavi nous avons pris un zem qui nous menées là où on prend la pirogue pour Ganvié. Ganvié est en effet une ville construite sur pilotis. On la surnomme la Venise africaine parce qu'il y a de l'eau entre les maisons et que les gens se déplacent en pirogues. Ils font leur marché sur l'eau. Il paraît que les enfants ne savent pas très bien marcher car ils passent leur temps sur la pirogue. C'est un village de pêcheurs. Ils mettent des pièges pour les poissons.
Ca nous a fait du bien d'être dans la nature. C'est plus calme que Cotonou et Porto Novo quoique... c'est très agité. Pas de motos ni de voiture mais des gens qui circulent, chantent la messe, crient pour se parler, toute une animation. Par contre c'est cher. Comme c'est touristique, il faut payer pour tout et donc sans cesse marchander. Heuseusement que nous avions Hermann. Nous avons pris une chambre pour trois à l'hôtel et nous avons dormi à 4 avec la petite. Nous avons mangé du poisson avec des pates sauf Jessica qui a mangé du poulet avec de la semoule. Le lendemain nous avons dormi jusque 9h malgré le bruit dehors. On a pris le petit déjeuner en terrasse sur pilotis avec vue sur le lac, le marché, les habitants et les maisons des environs. Nous avons fait une promenade en pirogue pour découvrir le village. Jessica et Cerise auraient voulu partir sans guide sur la pirogue mais Hermann avait peur qu'on se perde ou qu'on chavire alors on est partis avec un guide. C'était très beau, nous avons visité l'école qui est en ce moment remise à neuf grâce à l'argent d'un blanc qui fait partie d'une ONG (dixit le président des parents d'élèves). PAuse dans la chambre puis retour à Cotonou par la pirogue puis le zem qui nous a déposées devant a maison où nous avons croisé Eric qui nous a accompagnées acheter à manger. Nous avions trop faim car nous n'avions pas mangé à midi à cause des prix trop chers. Nous avons acheté du maïs bouilli, des beignets de haricots et des patates douces frites. Nous étions contentes de retrouver la maison et nos amis Pulchérie, Will, Bonaventure, Madeleine, madame Balanka et les nouveaux arrivants. quoi? on ne vous a pas dit? A présent nous ne sommes plus 7 mais 11 car la nièce de Bonaventure et sa famille sont arrivés vendredi soir.
Bon là on vous quitte on nous appelle pour manger.
biz
Cerise et Jessica

Samedi: Ouidah



Nous sommes parties à Ouidah avec Hermann. Il avait réservé deux motos pour partir là bas. Il était avec sa fille la petite Persite. Il a eu une heure et dix minutes de retard, bref pas beaucoup pour un béninois lol il y a toujours des imprévus à gérer comme des pannes d'essence ou autres lol Nous on s'est levées à 7h30 et Jess était dégoutée car on aurait pu dormir une heure de plus. Enfin il nous a expliqué pourquoi il était en retard et on lui a pardonné :-) Faut dire que la journée s'est super bien passée et qu'on a bien profité de Ouidah. Nous avons fait 4O kilomètres de moto. A l'aller Cerise était sur la moto que Hermann conduisait et Jessica était passagère avec Persite sur une moto avec chauffeur. Nous voyageons léger (sac à dos). Nous sommes donc arrivés à Ouidah vers 11h, bien contentes d'avoir fini le trajet. Nous avons débuté la découverte de la ville par la cathédrale, la première construite au Bénin. Ensuite nous avons visité le temple des pythons. Une chambre est dédiée aux python. C'est un genre de lieu sacré. Il y a des lieux où seuls les initiés peuvent pénétrer. Jessica avait trop peur des serpents mais elle a vaincu sa peur comme vous pouvez le voir sur la photo même si elle a un peu fait la grimace lol Ensuite direction la route des esclaves. On a réussi à se débarrasser du guide qui voulait absolument nous coller pour se faire des sous. La route des esclaves menait comme son nom l'indique les esclaves jusqu'au bateau où on les embarquait pour l'Europe ou l'Amérique en échange de beaux tissus. Elle comporte des stations où l'on arrétait les esclaves. Chacune d'entre elles est marquée par une statue différente. On marquait les numéros sur le dos des esclaves au fer rougis par le feu. Ceux qui ne voulaient plus avancer, on leur coupait un pied, les rebèles on les jetait aux crocodiles. Il y avait des gardes qui veillaient à ce que personne ne s'enfuit. Ils étaient ensuite enchaînés les uns aux autres. Sur la plage il y a la porte du non retour par laquelle ils passaient. On a vu aussi la porte du salut par laquelle sont rentrés les missionnaires qui ont débarqué au Bénin. c'est grâce à leur arrivée selon Hermann que les rois du Bénin se sont rendus compte du mal qu'ils faisaient aux populations qu'ils envoyaient en esclavage. Il était près de 3h quand nous avons fini la visite. Nous étions cuites et affamées. Nous n'avons pas pris la crème solaire parce que le temps était mauvais. Nous avons eu un soleil de plomb pour la première fois depuis le début du séjour. Alors nous sommes maintenant des peaux rouges surtout Cerise pourtant on continue de nous appeler "yovo", blancs. Donc c'est que ça va à peu près lol Direction coco verte! Jessica a goûté pour la première fois de sa vie les cocos vertes et quel délice!! on s'est arrêtées en moto. Un homme est arrivé avec son couteau et avec une dextérité experte il a fait un petit trou dans la coco avant de la tendre à Jessica qui ne savait pas quoi en faire. "Ah bon il faut tout boire?!!" Finalement elle a tout bu et on en a même acheté une autre pour le dessert. Une fois qu'on a bu l'eau, l'homme la coupe de sorte à obtenir une petite cuillère avec la carcasse et on mange la chair qui est plus molle que la coco qu'on connaît en France. En fait la coco verte c'est une noix de coco qui n'est pas encore mûre. On a mangé en face dans un petit resto abrité par un toit de paille pour éviter d'être plus rouges qu'on était déjà :-) Poulet riz et sauce pimentée tomates oignons, dé-li-cieux! Dire que Hermann voulait qu'on parte ailleurs car il pensait qu'on aimait pas le piment. Repas pour un peu plus d'un euro par personne. Ensuite nous sommes reparties vers Cotonou en moto. Hermann nous a montré sa compagnie de théâtre et nous a présenté le directeur qui est metteur en scène. De là nous avons pris un taxi pour Calavi. En attendant le taxi on a mangé du lait vanille qu'on sait maintenant où trouver. Il faisait déjà nuit quand nous sommes arrivées et nous avions hâte d'arriver à notre chambre d'hôtel car la moto et le soleil ça fatigue.

vendredi 17 juillet 2009

Annonce du spectacle de fin de projet

On passe à la radio


Aujourd'hui Will est venu nous voir en classe pour nous enregistrer dans le cadre d'un reportage radio sur les activités culturelles pour les enfants à Cotonou pendant les vacances.
Le projet avance. D'abord nous avons fait faire aux enfants des exercices de concentration pour se mettre en disposition pour le travail. Puis nous avons fait les exercices théâtraux habituels: la marche, le travail sur la voix plus un travail sur les intentions : les enfants devaient dire une phrase (le petit chat est mort) en faisant des gestes de la vie quotidienne, traduisant une émotion différente. Sur la base de ce travail, nous avons répété les textes du court métrage. Nous avons travaillé scène après scène. Dans l'ensemble nous sommes assez satisfaites du travail. Les enfants commencent à avoir l'habitude de travailler avec nous, ils sont réactifs, ils réagissent vite et comprennent rapidement ce qu'on leur demande. Bon il faut encore qu'ils travaillent. Ils ne savent pas encore parfaitement leurs textes. Ils doivent continuer à apprendre et à travailler pour lundi. Lundi nous commencerons à filmer. Nous adorons ce que nous faisons. On a des liens assez proches avec les enfants. Ils nous appellent tata Cerise, tata Jessica. Les petites viennent dans nos bras. Finalement on a des enfants de tous âges: de 6 à 11 ans, et c'est plutôt pas mal d'avoir cette hétérogénéité.
Ce week end nous allons peut être partir avec Herman, le maître de théâtre. Nous allons peut être à Ouidah et à Ganvié. On rentrerait le dimanche au soir. Ne vous inquiétez pas si vous n'avez pas de nouvelles car il est fort probable que nous n'aurons pas internet.
Allez on a du boulot, faut s'occuper du projet de de notre week end. Bon week end à vous.
biz
cerise et jessica

jeudi 16 juillet 2009

Le conflit source de connaissance

On ne connaît pas seulement l’autre au travers d’une exploration étonnante et amusante. Rencontrer l’autre, c’est aussi rentrer en conflit avec lui. Quand deux personnes de deux cultures différentes se rencontrent, c’est deux mondes qui se joignent. Parfois les deux personnes ne parviennent pas à se comprendre parce que leur point de vue est trop différent. Cela donne un malentendu voire même un conflit. Si on arrive à comprendre le malentendu et à dépasser le conflit, on en ressort enrichi car on a appris quelque chose sur la culture de l'autre. Ca nous est arrivé hier. Depuis le début du séjour des petits éléments qui nous heurtent et puis tout à coup le clash.
Nous ne savons pas comment nous situer par rapport à Pulchérie, nous faisons en sorte de l'aider mais nous observons que c'est toujours elle qui fait la cuisine, alors nous lui proposons pour lui faire plaisir de faire des crèpes. C'est l'anniversaire de Bonaventure et nous voulons lui faire une surprise. Nous en parlons avec Pulchérie qui dit d'accord. on fait les courses, on fait la cuisine, et au moment du repas on apprend que Pulchérie a prévu du lapin avec des patates douces alors que nous pensions faire repas crèpes. Nous étions un peu déçues. En fait ce que nous ne savions pas c'est que proposer de faire tout le repas à la place de Pulchérie, c'est pour elle un affront. La femme béninoise trouve sa position sociale dans la cuisine et elle en est honorée. Son honneur consiste à honoer son mari, ses enfants et ses invités en s'occupant de la maison. Nous pourrons donc proposer des plats français mais toujours en accompagnement, jamais nous ne pourrons nous charger de tout le repas car c'est comme si on faisait disparaître Pulchérie.
A priori le mot 'casse pied" est un mot très fort au Bénin et à manier avec précaution, au risque de blesser son interlocuteur. et oui ils parlent français mais les mots ne veulent pas dire tout à fait la même chose selon la région, le pays, ...
Ce qui est difficile aussi c'est l'organisation du projet. On avance peu à peu, même bien, mais là aussi on se heurte à des problèmes culturels. Enfin avec une bonne discussion on règle bien des choses et ça commence à aller beaucoup mieux. Lundi nous commençons la formation informatique pour les maîtres à l'école.
Nous terminerons par ce mot de Tonton, Pépère, Claude dont nous entendons beaucoup parler ici : "pour raconter l'altérité, il faut déjà la comprendre". Nous dirions aussi que raconter l'altérité c'est aussi raconter ce qu'on ne comprend pas de l'altérité, ce qui nous pose problème, ce qui nous choque, toujours sans jugement. Et c'est pas toujours facile d'être ainsi remis en question mais c'est riche en apprentissage.

On a trouvé le lait vanille!!!

Jessica était tellement contente qu'on en a mangé deux fois et qu'on a pris la photo. D'ailleurs vous pouvez la voir!! :-)
Nous l'avons trouvé sur la route de la plage. Nous avions des sous. Nous étions avec Eric, le voisin et attendions Herman le maître de théâtre et sa fille, la petite Persite, alias Poucette. Nous avons bien profité de la mer, de la plage, des vagues, des histoires de chacun. Herman nous a raconté des pièces de théâtre et un conte. Cerise a raconté des contes aussi. Ils étaient à fond. C'était un plaisir de les entendre rire, réagir aux moindres évènements de l'histoire. C'était contagieux. On est restés presque jusqu'à la tombée de la nuit puis on a fait route ensemble jusqu'à la maison et on s'est séparés heureux. Demain nous nous reverrons à l'école. A demain!
cerise et jessica

Mohamed est arrivé à Cotonou au Bénin!

Jeudi 16 juillet à 20h33

Ce matin nous avons offert à chacun des enfants de notre groupe le petit livre des enfants français de l'école Heidelberg. Ils étaient super contents. Ils ont pu voir ce que nous attendon
s d'eux car eux mêmes vont créer un petit livre avec l'histoire qu'ils ont écrite. Ensuite nous leur avons montré le film qui est l'adaptation du conte écrit par les enfants. Le maître de théâtre avait amené son tam tam et on a fait l'exercice de la marche sur le rythme du tam tam. Il jouait et à chaque fois qu'il s'arrêtait de jouer les enfants devaient s'arrêter. C'était pas mal car même s'ils étaient moins concentrés ça donnait un pas cadensé qu'on a essayé de reprendre par la suite.

On a travaillé la voix aussi. Les enfants ont fait des dessins pour illustrer le livre qu'ils feront. Comme on a donné les rôles à chacun, ils ont amené des vêtements et on a choisi ce qu'ils porteront.

Il n'y a presque plus d'eau dans la cour de récréation!! On peut marcher à pieds secs! Enfin pas partout encore :-)

mercredi 15 juillet 2009

Poucette au Bénin

Mercredi 15 juillet à 19h44

Ca y est nous avons écrit le conte avec les enfants. Cerise a réalisé le script du court métrage. Aujourd'hui après des exercices théâtraux; les enfants devaient nous montrer des chansons, danses, contes qu'ils connaissent. Nous aimerions insérer de la musique et de la danse dans l'histoire béninoise du Petit Poucet, rebaptisé Poucette. C'est une fille et d'ailleurs on sait déjà qui va jouer le rôle. Nous avons distribué tous les rôles du conte: les parents, les frères et soeurs, le sorcier et sa femme et la grand mère conteuse qui racontera l'histoire de Poucette. Les enfants ont dessiné les différentes étapes du récit. on va bientôt pouvoir faire le petit livre, comme nous avons fait avec les enfants de la Mosson. Demain nous leur donnerons un exemplaire à chacun du travail réalisé par les enfants de l'école Heidelberg.

Cet après-midi nous sommes allées à la plage. Il fait toujours beau. Du soleil, pas de pluie. Pourvu que ça dure. En tout cas on s'est baignées, l'eau était bonne et les vagues aussi. On a essayé de se faire bronzer pour passer à l'étape 2 du relooking, on n'a pas trop de résultats lol. Sur le chemin du retour on cherchait du yahou. Il parait que ça s'appelle en fait lait vanille, c'est une sorte de yahourt glacé à la vanille qu'on mange dans le sachet en faisant un trou. C'est Will qui nous en a fait goûter quand on était au marché de Dantokpa. Depuis on en cherche tous les jours mais on a jamais réussi à en remanger. Soit on n'en trouve pas, soit on n'a plus de sous. On ne désespère toujours pas :-)

On a pris une bonne douche et nous voilà requinquées prêtes pour une petite séance de cinéma avec Will peut être (vidéo projecteur enceintes et tout et tout). Et oui faut bien s'installer hein? :-)

biz

Cerise et Jessica

mardi 14 juillet 2009

La suite des aventures béninoises

Mardi 14 juillet à 16h15 :

Hier en fin d'après midi nous avons fait un petit tour à la plage. Nous sommes parties à pied et sur le chemin, comme à chaque sortie, nous avons rencontré quelqu'un qui nous y a accompagné. Nous avons donc fait route avec Eric, un togolais.
Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Bonaventure! Alors ce soir, nous lui préparons une petite surprise. Vous voulez savoir ce que c'est? Eh bien nous ne vous dirons rien. Eh oui, c'est une surprise!!
Depuis hier nous nous essayons à la lessive à la béninoise. Pas facile de laver ses pantalons à la main!! Madame Balanka a la technique : elle porte le linge à l'africaine pour le monter sur la terrasse et l'étendre.

Ce matin les enfants étaient nombreux, nous avons bien avancé dans le tournage et avons commencé à créer l'histoire du petit Poucet africanisé.
Nous avons du boulot! Cette après midi, pendant que Jess s'occupe du montage de
s séquences du matin, Cerise met le scénario en forme. Chacune ses compétences et quelle équipe de choc!!

lundi 13 juillet 2009

Jess en plein montage vidéo

Maison à ne pas vendre

Au Bénin, en cas de litige (une personne veut vendre la maison mais pas l'autre), il y a toujours la possibilité de marquer son désaccord de cette façon:

Comme quoi ya toujours des solutions!!!

L'obstacle

Deux êtres qui voudraient s'aimer mais qui en sont empêchés. Ils savent qu'il y a un obstacle à leur amour mais ils n'en connaissent pas la nature ni l'origine. Parfois on fait semblant de ne pas savoir alors qu'au fond on sait et ça reste prisonnier dans le subconscient.

Le paradoxe de la servitude


Encore une oeuvre de Bonaventure. Il a étudié la céramique en France. Ici nous voyons une petite fille qui tient dans ses mains un crachoir. Elle est dans un état de servitude : sa tâche est de présenter ce crachoir à quelqu'un d'important. Elle devrait être malheureuse d'être dans un état de servitude. Pourtant elle est heureuse et honorée de remplir cette tâche. Vous voyez son sourire radieux.

La problématique de l'offrande


Centrez vous sur ce que vous voyez en bas au centre. Que voyez vous? C'est un coeur. Si on se fixe sur chacune des deux parties de gauche et de droite, on voit deux bonhommes. Ils sont légèrement recourbés comme s'ils étaient en train de donner un pot de fleur. Ils sont en train de faire une offrande. Leurs corps forment un coeur donc on peut dire que ces deux personnes s'aiment. Mais peut on dire qu'elles s'aiment si le pot qu'elles s'offrent est tendu vers le vide? Peut on s'aimer dos à dos?
Cette oeuvre est une création de Bonaventure :-) De l'autre côté elle sert de table ou de banc et clot l'espace repos que nous apercevons derrière avec les canapés.

Le lundi au soleil


Lundi 13 juillet à 14h30

Aujourd'hui c'est la reprise après ce dimanche pendant lequel nous nous sommes bien reposées. Comme tous les jours, pour aller à l'école, nous avons pris le zem. Maintenant, depuis notre journée à Porto Novo, nous montons à deux. Mais ce matin, nous sommes tombées en panne d'essence!! Nous roulions tranquillement et tout à coup le moteur s'éteint. Il n'y a plus d'essence! Heureusement, ce n'était pas loin de l'école et une jeune femme nous a escortées jusqu'à destination. Aujourd'hui, il fait beau temps. L'eau des routes disparaît peu à peu laissant plein de bosses. Avec les enfants, nous avons continué les exercices théâtraux quotidiens puis nous les avons filmés en train de se présenter individuellement. Une fois de plus, Herman, le maître de théâtre, a travaillé avec nous. Pour ceux de la compagnie maritime qui nous lisent, Herman est aussi comédien, il travaille dans une école de théâtre au Bénin et aimerait échanger avec les personnes de la compagnie.

samedi 11 juillet 2009

Une après midi à Porto Novo


Samedi 11 juillet à 20h40

Nous voilà revenues de Porto Novo où nous avons passé l'après midi. Si on vous dit que nous sommes parties vers midi en taxi pour la capitale sociale du pays, ne nous imaginez surtout pas à deux dans une grande voiture climat
isée avec musique et tout et tout. Non! D'abord c'est un taxi collectif. Plusieurs personnes montent dedans et ne se connaissent pas. On a dû monter à deux sur la place avant droite, ben oui pas la place du chauffeur. On était compressées, vous vous imaginez bien. Dire qu'on avait prévu de refaire le bout des tresses de Jess qui se défont un peu. Alors séance coiffure dans un taxi serrées comme des sardines, vous imaginez!

A l'arrivée on a rencontré Benoit, un béninois bien sympathique qui nous a assailli de questions dès qu'il nous a aperçues: vous venez d'où? vous logez où? Vous faîtes quoi? Vous avez quel âge? Il était en vacances à Porto Novo. Il a dix neuf ans, va rentrer en seconde à la rentrée. Il vient de réussir son brevet, et non ce n'est pas un boulet. Il nous a fait visiter la ville, enfin la partie des monuments coloniaux à voir. Enfin nous on a préféré les paillottes et les fruits du marché aux couleurs si variées s'accordant avec les boubous des femmes et les costumes des hommes. Nous avons mangé au restaurant que nous avait conseillé Will: du porc grillé avec du riz et une sauce à l'arachide. pour l'instant on a pas l'air malades. On a bu du jus de mangue et du jus de gingembre. Le jus de gimgembre ça pique mais c'est pas mal. Pas en trop grosses quantités quand même.

Enfin nous sommes allées avec Benoit au musée ethnographique de Porto Novo qui présente les traits caractéristiques de la culture du groupe dominant de la région: les rites liés à la naissance, au mariage, à la mort, des instruments de musique, des masques. Très intéressant. De plus le guide était d'une gentillesse. Il nous a même donné son numéro de téléphone, si on veut revenir à Porto Novo.

Autre expérience de la journée: le zem à trois. Oui Jessica et Cerise sont montées sur le même zem. Oui, on s'africanise et c'est pas fini.


On est rentrées à Cotonou en bus. C'était finalement plus confortable que le taxi. En plus, il y avait plus d'ambiance et c'était moins cher. Cerise aurait bien pris une photo de tous ces dos africains vêtus de boubous et de toutes ces têtes coiffées avec des tresses et des foulards. On s'est arrêtés le temps que des vendeuses vendent par la fenêtre du pain de mie et des bâtons de canne à sucre à manger. On a failli acheter de la canne à sucre mais on n'a pas eu le temps d'en acheter que déjà le bus était reparti.

Une bonne après midi, riche en apprentissages, même si on est épuisées comme si on avait parlé une langue étrangère, car Benoït a un accent super fort, difficile à comprendre, et le guide du musée en avait un difficile à comprendre aussi.

vendredi 10 juillet 2009

Relooking africain 1ère partie

Voilà la première partie de notre relooking!! La coiffeuse nous a gardées captives dans son salon pendant plus de trois heures mais à présent, nous nous confondons un peu plus dans le décor ... Il ne nous manque plus qu'a faire une bonne cinquantaine de séances d'UV :-)



C'est le déluge!!! :-)


Vendredi 10 juillet à 14h55:
Il pleut, il pleut, petit zem, comment on fait pour rentrer? Il pleut, il pleut petit zem, on va être tous mouillés!
Et oui on a été coincées sous la pluie après l'école car une pluie tropicale s'est abattue sur Cotonou. On ne pouvait pas sortir car on avait le camescope sur nous (nous avons commencé à filmer aujourd'hui). On ne pouvait que chanter et danser avec les enfants en attendant que ça cesse. On voyait tel Noé sur son bateau la cour de récréation se remplir un peu plus. On ne pouvait plus filmer car quand il pleut ça fait beaucoup de bruit : le toit de l'école est en tôle ondulée.
Aujourd'hui, nous avons travaillé sur la voix à partir des textes de présentation du pays, de la ville et de l'école. Malgré la pluie, les enfants étaient quand même là et le maître de théâtre aussi, avec son tam tam.
Les enfants étaient stressés de passer à la caméra.
Neré par exemple s'est mis à réviser son texte pendant la pause tellement il était stressé et avait peur de mal faire. Nous continuerons le travail lundi. Maintenant on va se mettre à préparer notre week end à Porto Novo qu'on espère pas trop mouillé :-)
A bientôt
Cerise et Jess

jeudi 9 juillet 2009

Le marché de Dantokpa

Cet après midi Will ne travaillait pas alors il nous a accompagnées au marché pour acheter du tissus. Nous voulons en effet nous faire faire un boubou et il fallait choisir le tissus. C'est difficile car on a l'habitude de voir les boubous sur les noires et ça fait super joli et dès qu'on met le tissus sur nous c'est tout de suite moins joli. Enfin nous avons comparé les tissus et nous avons fini par nous décider. Pauvre Will! Il ne faut pas accompagner deux femmes au marché et encore moins deux françaises qui ne savent pas ce qu'elles veulent ou plutôt qui le savent trop bien. Il a été d'une patience avec nous!!


En tout cas ça y est on a notre tissus. Il faut maintenant voir la couturière qui va nous faire le boubou. alors préparez vous!! Les Béninoises d'adoption vont débarquer!!

Il faut voir le trafic, la polution, c'est horrible. Et le bruit continu, les klaxons, les zem qui manquent de vous renverser chaque fois que vous traversez la rue. Aller au marché à Cotonou c'est une vraie aventure. Il paraît que c'est un des marchés les plus dangereux de la ville. Il y a des délinquants et ça arrive qu'il y ait des braquages à main armée. Heureusement nous avions notre super garde du corps et nous sommes rentrées saines et sauves.


Pour vous le prouver voici notre photo dans le taxi du retour

Une matinée géniale avec les enfants :-)

Jeudi 9 juillet à 19h38:
Pour aujourd'hui nous avions demandé aux enfants de ramener un conte récolté dans la famille. Tous n'en ont pas trouvé mais tous ont raconté une histoire et certains en ont raconté plusieurs. Cerise a retrouvé "la soupe au pili pili " raconté par Pascale poisson d'Aurale lors de notre dernière prestation ainsi que l'histoire du "lièvre de la brousse". Elle était contente de connaître déjà deux histoires africaines. Cerise a également raconté: l'histoire du petit lapin blanc et de la petite lapine noire, la randonnée de petit bonhomme, l'histoire de l'ourse et du pourquoi des quatre saisons en France. Jessica a joué quelques notes de guitare. En Afrique, le conteur dit "conte" et ceux qui écoutent disent "raconte!" Nous étions assis tous sur des bancs que nous avions mis en arc de cercle. Le maître de théâtre était là aussi et il a raconté une histoire. Un seul mot pour la résumer: "géniale". Il faut la connaître pour comprendre.
Ensuite nous avons lancé un jeu qui a eu beaucoup de succès auprès des enfants et des adultes: le zip zap bang. Les enfants sont placés en cercle. Il s'agit de transmettre une balle imaginaire au voisin par trois moyens : le zip, le zap et le bang. Le zip s'utilise pour lancer au voisin de droite ou de gauche, le bang pour renvoyer la balle à celui qui nous l'a envoyée et le zap pour l'envoyer à une personne plus éloignée. Il faut faire preuve de rapidité et de dynamisme sans perdre le fil du jeu, ce qui développe de bonnes compétences pour les enfants de notre groupe. Celui qui se trompe ou n'est pas assez rapide est éliminé.
Nous avons aussi retravaillé sur les présentations de l'école, du Bénin et de Cotonou, mais cette fois-ci de manière théâtrale: il fallait jouer le lieu de l'action (douche, assemblée présidentielle, fête entre amis). Awa dans la douche lavait machinalement son bras gauche en oubliant le reste du corps. Nerré jouait un président avachi et pas sûr de lui, Rachelle pendant la fête devait se servir un verre et le boire et elle le tenait comme un micro. On a bien rigolé, ils ont bien travaillé aussi et à la fin ça donnait un résultat assez bon. Même les adultes se sont pris a jeu. Elvire qui travaille dans la même ONG que Will a voulu jouer une scène dans la douche et c'était vraiment pas mal.
Pour finir Cerise a raconté le Petit poucet et les enfants devaient écouter dans le but de restituer l'histoire immédiatement après. A part quelques erreurs, ils s'en sont très bien sortis. On a même pu commencer à africaniser l'histoire puisque le Petit Poucet s'est retrouvé dans la brousse au proie à la magie d'un grand sorcier méchant. Les loups de la forêt sont devenus des lions. Un bon début de réflexion sur la différence et sur l'identité. Une chouette matinée.
Enfin

Comment j'imagine la France (enfants de CM1-CM2 de l'école Les Albatros à Cotonou, Bénin)




mercredi 8 juillet 2009

A l'aventure dans le quartier


Mercredi 8 juillet à 21h


En fin d'après midi, nous avons décidé de partir à l'aventure sans Will. Nous ne savions pas quoi faire alors nous sommes parties explorer le quartier. Nous avons tout d'abord vu des maisons avec un toit en paille entourées de cocotiers et de palmiers, bien typique! Les gens nous regardent de la tête au pied, nous sommes pour eux une véritable attraction! Ils nous disent tous "bonsoir" ou "ça va?", veulent nous parler, nous prendre en photo. Les enfants nous disent "bonsoir les yovos!!" Alors nous, on joue le jeu, on prend des photos avec eux, on discute. Ce qui nous a le plus marqué est sans doute quand des hommes nous ont demandé de prendre en photo leurs boeufs.



Il n'y en avait qu'un au début et on s'est vite retrouvées encerclées par tout un groupe. Comme vous pouvez le voir sur les photos, on a bien pris les boeufs en photo!! On leur a même donné à manger des oranges. On s'est bien amusées et on a rencontré plein de gens.

Le suspense de l'eau

Ici bien sûr pas d'eau chaude au robinet. C'est déjà bien quand il y a de l'eau qui en sort :-) Nous sommes au premier étage et il n'y a pas toujours suffisamment de pression pour que l'eau monte donc souvent il n'y a pas d'eau au robinet. Il y a un bac dans la salle de bain avec de l'eau et un bassin dans le bac. On prend donc la douche au bassin :-) Et chaque moment de la journée le suspense est de savoir s'il va y avoir de l'eau au robinet ou pas.

Comment bouger à Cotonou?!?

Pour se déplacer, on peut prendre le Zem (abréviation de zémidjan qui veut dire enlève-moi dans une des langues locales). C'est une moto taxi. C'est le moyen principal de transport au Bénin. Il y a environ 36 000 chauffeurs de zem à Cotonou. Les chauffeurs sont vêtus d'une chemise jaune (parfois l'imper jaune quand il pleut) On monte sans le casque. Souvent les gens transportent leurs courses dessus, parfois des gros cartons, voire même des meubles (chaises, miroir, télévision!!).
Aujourd'hui nous avons fait l'expérience du zem. Chacune son zem quand même on ne fait pas totalement comme les béninois, on ne monte pas à quatre sur une moto avec enfants et bagages.
Il faut toujours négocier le prix de la course car le kékénon (chauffeur de zem) veut arnaquer les yovos (les blancs, nous quoi :-) ). Heureusement Will nous a laissé toutes les indications pour prendre le zem, notamment le prix: jusqu'à l'école 250 Frs CFA par personne soit moins de 0,50 centimes, les matheux calculeront le prix exact)
Les autres moyens de transport sont plus classiques: la voiture ou le taxi mais il y a souvent de gros embouteillages donc ça peut prendre du temps, d'où l'avantage du zem. En plus quand c'est inondé, donc en cette saison, ils peuvent passer dans des endroits où il y a des trous d'eau. Ils sont très agiles et ralentissent donc on n'arrive pas toutes mouillées. Cerise avait un peu peur d'être éclaboussée par les flaques mais ça a été. On n'a pas encore testé le taxi brousse mais on le fera peut être ce week end car on a pour projet d'aller à Porto-Novo, la capitale.


Ce projet a pu être réalisé grâce aux subventions du département de l'hérault, de la ville de Montpellier et de Jeunesse et Sports. Merci à Bonaventure et à Pulchérie Agossa pour nous avoir si gentiment hébergées et nourries pendant tout le projet. Merci à Will Agossa, Président de l'ONG MUD Bénin pour nous avoir aidés à trouver une école primaire au Bénin et à monter le projet. Merci à Hermann, comédien et maître de théâtre pour sa présence régulière et sa précieuse collaboration. Merci à Martien Ahissou, directeur de l'école primaire les Albatros à Cotonou pour nous avoir acceuillies dans son école. Merci à Stéphanie Bidon, institutrice à l'école heidelberg à Montpellier pour avoir accepté de se lancer dans le projet et merci au directeur de l'école. Merci aux enfants français et Béninois pour leur travail et leur implication.